Le professeur Kerr discute de ce que représente Watson, le superordinateur d’IBM qui a gagné à Jeopardy!

étudiants sur le campus
Le professeur Ian Kerr vient de publier un article pour le Ottawa Citizen et donné une entrevue à l’émission Ontario Today, diffusée sur la radio de CBC, pour y discuter de la signification de Watson, le superordinateur d’IBM qui a gagné à Jeopardy!.

IBM décrit Watson comme un « système informatique qui peut répondre directement et avec précision à toutes les questions formulées en langue naturelle sur une vaste gamme de connaissances. » L’ordinateur a été invité comme « candidat » au très populaire jeu télévisé, Jeopardy!, les 14, 15 et 16 février 2011, réussissant à battre Ken Jennings et Brad Rutter, deux des plus célèbres anciens champions de ce jeu. Ce défi a été salué comme un jalon capital dans l’avancement des projets en matière d’intelligence artificielle.

« Je crois que les gens n’ont absolument pas saisi l’importance, sur le plan social, des progrès accomplis par les projets en matière d’intelligence artificielle, tels que Deep Blue et Watson, » écrit le professeur Kerr dans un article publié dans le Ottawa Citizen du 19 février et intitulé « The Meaning of Watson ». « Watson donne rapidement des réponses à des indices, de façon autonome et, comme les programmeurs d’IBM l’ont vite appris, de manière imprévisible. Ce progrès gigantesque dans le domaine de l’intelligence artificielle était pratiquement inimaginable il y à peine quelques années, lorsque Deep Blue a battu Kasparov aux échecs. Mais il faut rappeler que Watson n’est pas réellement capable de jouer à Jeopardy! – en tout cas pas sans l’aide d’un marionnettiste humain habile à tirer les ficelles en coulisses. En l’absence du subterfuge de l’intervention humaine, Watson reste un simple instrument computationnel – et non pas un candidat à Jeopardy!. »

La signification réelle du projet Watson, déclare le professeur Kerr, est qu’IBM – conscient de l’importance de l’investissement de la société dans ces superordinateurs – a réussi à contrefaire la réalité d’une relation entre Watson et l’auditoire. « Il existe tout un ensemble de techniques qui nous incitent à nous fier à ces systèmes informatiques et même à éprouver de l’empathie pour eux », soutient le professeur Kerr à l’émission Ontario Today. « Et c’est certainement là-dessus qu’IBM est en train de miser. »

Cliquez ici pour consulter l’article du Ottawa Citizen intitulé « The Meaning of Watson ».

Cliquez ici pour entendre le professeur Kerr à l’émission Ontario Today.