Selon le rapport annuel d’Ingénierie Canada de 2019, les disciplines qui ont connu les plus faibles pourcentages d’inscriptions féminines au premier cycle sont en génie. Par ailleurs, l’étude intitulée Parcours professionnels des titulaires d’un diplôme en STGM au Canada : analyse comparative entre les sexes nous apprend qu’en 2016, 41,5 % des hommes diplômés en STIM exerçaient une profession dans leur domaine, contre seulement 22,5 % de leurs homologues de sexe féminin.
Au début de 2021, l’École de science informatique et de génie électrique (SIGE) a lancé le chapitre étudiant de la section féminine de l’Association for Computing Machinery (ACM-W) de l’Université d’Ottawa, qui œuvre en faveur de l’inclusion des femmes dans les sciences et les technologies, et plus particulièrement l’informatique. Forte de quelque 100 000 membres dans plus de 190 pays, l’Association for Computing Machinery (ACM) est le plus important regroupement de spécialistes en informatique. Les chapitres de la section féminine de l’ACM (ACM-W) célèbrent et encouragent les femmes à investir à part entière toutes les sphères de l’informatique, en plus de militer pour une plus grande présence des femmes dans ce domaine partout dans le monde.
Malgré les efforts déployés en vue d’accroître le taux d’emploi des femmes dans les STIM, celles qui font carrière dans ces domaines se heurtent à des obstacles qui sont inexistants pour les hommes, plus précisément un climat de travail inhospitalier et un salaire inférieur. Une analyse documentaire de l’Université de Victoria a révélé que, lors de leurs contacts avec leurs collègues, les femmes des groupes racisés qui travaillent en génie et en informatique constataient une perception négative de leurs compétences. Une étude réalisée par Statistique Canada faisait également état d’un écart salarial de 13,3 % entre les deux sexes en 2018. De toute évidence, l’exclusion fondée sur le sexe et sur la race ainsi que l’écart salarial entre les hommes et les femmes érigent des barrières systémiques pour les femmes qui embrassent une carrière en sciences.
Le chapitre étudiant de l’ACM-W de l’Université d’Ottawa mène des campagnes de sensibilisation qui rassemblent, inspirent et encouragent les chercheuses et les étudiantes en technologies afin de leur bâtir un écosystème plus accueillant. Pour aider ses membres à démarrer leur carrière, l’ACM-W d’Ottawa s’efforce de les mettre en relation avec des acteurs de l’industrie et des milieux universitaires. En outre, elle offre « un cadre favorable au soutien mutuel, à l’apprentissage continu et au réseautage, en organisant des rencontres avec d’éminentes conférencières de l’ACM ou des figures influentes de l’industrie ou du milieu universitaire, des groupes de discussion, et même des activités de détente », précise Didem Cicek, présidente de l’ACM-W d’Ottawa.
Le chapitre entend prochainement essaimer sur le campus Kanata-Nord, qui abrite le plus grand parc technologique au Canada, et resserrer ses liens avec l’industrie dans le cadre de journées carrières, d’activités de réseautage, de formations, d’expo-sciences ou de salons de l’emploi. Il espère s’imposer comme un réservoir de talents pour les entreprises technologiques et un pôle de formation et de réseautage pour la communauté universitaire.
Ce tout nouveau chapitre, établi en pleine pandémie, doit encore élargir sa portée et obtenir du financement pour réaliser tous ses projets. Son équipe de direction, dont le mandat doit se terminer en 2024, est impatiente d’accueillir de nouveaux membres qui partagent sa passion. Toute personne qui souhaite y adhérer doit remplir le formulaire en ligne ou envoyer un courriel au chapitre.
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