L’Université d’Ottawa se joint aux signataires du Principe de Joyce, qui vise à garantir à tous les Autochtones un droit d’accès équitable, sans aucune discrimination, à tous les services sociaux et de santé.
Le décès de Joyce Echaquan, une femme Atikamekw Nehirowisiw de 37 ans victime de discrimination raciale et de maltraitance dans les moments qui ont précédé sa mort le 28 septembre 2020, a entraîné la formulation d’un principe destiné à « garantir à tous les Autochtones un droit d’accès équitable, sans aucune discrimination, à tous les services sociaux et de santé, ainsi que le droit de jouir du meilleur état possible de santé physique, mentale, émotionnelle et spirituelle ».
Au terme de discussions au sein des programmes d’études liés à la santé et avec les membres autochtones de la communauté universitaire, l’Université d’Ottawa s’engage avec enthousiasme à adopter le Principe de Joyce. Ce faisant, nous réaffirmons notre responsabilité particulière en tant qu’établissement d’enseignement, qui consiste à sensibiliser la population étudiante, bientôt sur le marché du travail, aux enjeux du racisme systémique, à promouvoir l’adaptation culturelle et à appuyer la revitalisation du savoir autochtone dans tous nos programmes.
Nous réitérons également notre engagement à accroître les activités de recherche sur la santé des Autochtones et les initiatives communautaires, tout en reconnaissant que ce principe s’applique à l’ensemble de nos facultés, de nos disciplines et de nos programmes. Cet engagement est conforme au Plan d’action autochtone lancé par l’Université il y a un an, et dont l’un des objectifs est de « mobiliser la communauté universitaire autour de la création d’un environnement qui reflète, valorise, inclut et soutient les cultures et les populations autochtones ».
Notre pays, et tout spécialement nos frères et nos sœurs autochtones, est encore sous le choc après la découverte des restes de 215 enfants enterrés sur le terrain de l’ancien pensionnat autochtone de Kamloops, en Colombie-Britannique. À la lumière de cette horrible découverte, et considérant la discrimination dont sont toujours victimes les peuples autochtones au Canada, force est de reconnaître l’urgence incontestable d’adopter et de mettre en œuvre le Principe de Joyce à grande échelle.
Comme notre recteur et vice-chancelier Jacques Frémont l’a si bien dit la semaine dernière, il est temps pour l’ensemble des Canadiennes et Canadiens de reconnaître les préjudices historiques causés aux peuples autochtones et de décupler nos efforts en vue d’une pleine et juste réconciliation. Nous sommes de tout cœur avec les enfants et les proches de Joyce Echaquan, et nous avons la ferme volonté de veiller à ce que les Autochtones d’aujourd’hui et de demain aient accès aux soins de santé de qualité auxquels ils ont droit, dans le respect et la dignité.
La provost et vice-rectrice aux affaires académiques,
Jill Scott