Pour quiconque s’intéresse à la science et à la politique, l’événement du 6 mars 2018 était à ne pas manquer.
Des centaines d’étudiants de l’Université d’Ottawa ont rapidement répondu à l’invitation et se sont pressés dans la Rotonde du pavillon Tabaret pour pouvoir assister à une discussion informelle sur l’importance des sciences avec le premier ministre Justin Trudeau, Bill Nye, vedette du petit écran connue pour son émission de vulgarisation scientifique humoristique Bill Nye the Science Guy, Caitlin Miron, doctorante de l’Université Queen’s dont les découvertes en recherche fondamentale pourraient mener à une solution pour empêcher la propagation des cellules cancéreuses, et Ayda Elhage, doctorante de l’Université d’Ottawa dont les travaux en « chimie verte » pourraient être appliqués à la purification de l’eau. Mona Fortier, députée d’Ottawa-Vanier et diplômée de l’Université d’Ottawa, a souhaité la bienvenue aux participants et Kate Young, secrétaire parlementaire pour les Sciences et députée de London-Ouest, a agi en tant que modératrice.
Justin Trudeau et Bill Nye ont d’abord souligné que la science se trouve partout autour de nous et que la curiosité scientifique est inhérente à la nature humaine. Selon le premier ministre, cette curiosité – qui s’estompe souvent avec l’âge – doit être entretenue afin de faire collectivement face aux changements majeurs comme l’automatisation, l’intelligence artificielle et la transformation du milieu du travail. Puisqu’il est nécessaire de pouvoir embrasser ces changements en tant que leaders plutôt que d’y résister, le budget fédéral de 2018 déposé la semaine dernière annonçait des investissements en science fondamentale de près de 4 milliards de dollars. Pour Justin Trudeau, même si elle ne se traduit pas toujours immédiatement en succès entrepreneurial, la recherche fondamentale est cruciale pour découvrir de nouvelles approches innovantes ayant le potentiel de changer le monde.
Le premier ministre a conclu la discussion en citant Albert Einstein, l’un des grands chercheurs du siècle dernier : « On ne peut pas résoudre un problème avec le même niveau de pensée que celle qui l'a créé. »