Il s’agit du premier procès simulé au Canada, peut-être même du monde, à se tenir entièrement dans une salle d’audience virtuelle, spécialement conçue pour l’événement par Engage VR. Le concours, qui marie technologie et entrepreneuriat, offre une occasion immersive d’apprentissage par l’expérience aux membres de notre population étudiante.
L’affaire portait sur la conception d’une chaussure de sport. Clara Mustata et Aram Ebrahimi (première année) représentaient la partie appelante, tandis qu’Angie Ortiz Romero et Rutvi Patel (également en première année) représentaient la partie défenderesse.
Le jury était composé de Ron LeClair, de LeClair and Associates (le cabinet qui parraine le concours), de Jodie-Lynn Waddilove, juge de la Cour de justice de l’Ontario à Barrie, et de l’honorable Barry Leon, ancien juge de la Cour suprême des Caraïbes orientales aux îles Vierges.
« Cet événement reflète vraiment notre identité et nos aspirations en tant que faculté de droit », a déclaré en ouverture Kristen Boon, doyenne Susan-et-Perry-Dellelce de la Section de common law.
Comme elle l’a expliqué, ce concours appuie plusieurs valeurs fondamentales de la Faculté, notamment le savoir-faire technologique, l’entrepreneuriat et l’amélioration de l’accès à la justice. « Nous sommes à l’avant-garde de la technologie et du droit. […] Le concours d’aujourd’hui démontre que les percées technologiques stimulent l’innovation en droit. »
La doyenne a également souligné la réputation dont jouit la Faculté tant au Canada qu’à l’international grâce à son tribunal-école et à la multitude d’occasions d’apprentissage expérientiel qu’on y propose.
« À nos yeux, l’apprentissage ne se cantonne pas dans les salles de classe », a-t-elle déclaré en évoquant d’autres moyens d’enrichir son expérience professionnelle, comme les cliniques juridiques et les stages dans un cabinet, un gouvernement, un organisme ou un tribunal.
Le discours principal a été prononcé par Yasir Naqvi, diplômé en droit, député d’Ottawa-Centre et ancien procureur général de l’Ontario. À propos des nouvelles avenues que la réalité virtuelle offre pour les salles d’audience véritables, M. Naqvi a souligné : « Ce travail […] est représentatif de l’avenir de la pratique. Ce concours fait de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa une pionnière dans ce domaine et montre une voie possible […] pour garantir l’accès à la justice dans notre province, notre pays, voire dans le monde entier. »
Après la présentation des plaidoiries et la tenue des délibérations, chaque juge a souligné le caractère novateur du concours et les répercussions qu’il pourrait avoir sur l’avenir de la profession juridique.
« Cet événement montre bien l’esprit visionnaire de l’Université d’Ottawa et du cabinet LeClair and Associates, qui parraine le concours. »
L’honorable Barry Leon
— Arbitre et médiateur, Arbitration Place
Maitre Waddilove, qui jugeait le concours, a déclaré « Le recours à la réalité virtuelle est à la fois excitant et prometteur. La technologie facilitera grandement les choses pour les personnes en région rurale ou éloignée qui n’ont pas aisément accès à un tribunal. »
« La technologie facilitera grandement les choses pour les personnes en région rurale ou éloignée qui n’ont pas aisément accès à un tribunal. »
Jodie-Lynn Waddilove
— Juge de la Cour de justice de l’Ontario
« L’évolution de la pratique pour refléter la société annonce un avenir des plus exaltant pour la relève en droit. »
Ron LeClair
— Avocat principal, LeClair and Associates
Le professeur Anthony Daimsis, responsable du déroulement du concours à la Section de common law, se réjouit des perspectives qu’offre celui-ci : « Voilà une belle preuve de l’avant-gardisme du programme de tribunal-école de l’Université d’Ottawa. Beaucoup de nos étudiantes et étudiants ont un réel désir d’aiguiser leurs compétences en plaidoirie. »
Le concours de plaidoirie LeClair Metaverse a été créé en 2022 à l’initiative de Ritesh Kotak, alors étudiant à l’Université d’Ottawa. Également entrepreneur en technologie, M. Kotak abandonné une carrière dans la police pour se lancer dans une maîtrise en administration des affaires suivie d’un Juris Doctor qu’il a obtenu en 2022. Le projet métavers est généreusement financé jusqu’à la fin de 2026 par LeClair and Associates.