La sénatrice Marilou McPhedran et Felix Munger, directeur général du Centre canadien pour des communautés plus sûres, ont invité des parlementaires, des spécialistes et des acteurs sur le terrain à discuter des moyens d’utiliser des données probantes pour réduire considérablement le nombre de crimes violents à la lumière des enseignements tirés du livre Science and Secrets of Ending Violent Crime d’Irvin Waller et des tendances récentes au Royaume-Uni et aux États-Unis.
Le professeur Waller exposera quelques stratégies efficaces de lutte contre la violence criminelle qui ressortent de son examen encyclopédique de documents témoignant de 50 années de recherche dans le domaine, publiés sur des plateformes gouvernementales et intergouvernementales. Il présentera de nombreuses solutions que le Canada n’applique pas assez, notamment les mesures visant les jeunes et les familles en difficulté, les programmes de développement des compétences fondamentales et les partenariats policiers.
Ensuite, le panel se penchera sur les moyens d’accélérer le changement et examinera deux exemples fondés sur des données probantes. Leena Augimeri est cofondatrice et développeuse de Stop Now and Plan, une stratégie éprouvée de lutte contre la criminalité axée sur l’intervention rapide et la réduction des coûts, qui est mondialement reconnue. Devon Jones est fondateur et directeur de Youth Association for Academics, Athletics, and Character Education (YAAACE), un programme fondé sur des données probantes qui vise à ouvrir des portes et à réduire les inégalités systémiques pour les jeunes racisés.
Le professeur Waller abordera également les principes internationalement reconnus de la mise en œuvre de programmes efficaces, en soulignant l’exemple de Glasgow, en Écosse, qui a réussi à diminuer la violence de moitié en seulement trois ans. Depuis la sortie du livre du professeur, en 2019, le gouvernement du Royaume-Uni a décidé d’investir dans l’application du modèle d’unité de réduction de la violence qui a fait ses preuves à Glasgow. Dans des villes comme Londres et Manchester, qui ont créé de telles unités, des évaluations indépendantes ont confirmé une diminution importante des crimes violents et des admissions à l’hôpital pour coups et blessures. Le Royaume-Uni a également établi un fonds de 350 millions de dollars sur 10 ans pour promouvoir des solutions éprouvées comme celles que propose le professeur Waller.
La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, supervise actuellement un bureau de prévention de la violence armée et encourage les États et les villes du pays à mettre sur pied une structure semblable qui finance les projets de lutte contre la violence ainsi que la présence d’intervenants dans les services d’urgences. Boston, entre autres, déploie des solutions fondées sur des données probantes, sous la supervision d’une personne membre du cabinet de la maire.
Irvin Waller exhorte le Canada à montrer l’exemple sur la scène internationale en prenant les mesures nécessaires pour enrayer la violence criminelle. Il rappelle que des comités parlementaires recommandent d’investir l’équivalent de 5 % des dépenses pour les interventions liées à la criminalité dans la création d’un bureau responsable d’organiser et d’appliquer des solutions efficaces sous la direction d’une personne représentant la haute fonction publique.
ÉVÉNEMENT : Comment utiliser des données probantes pour combattre la violence criminelle au Canada? Quelques pistes tirées du livre Science and Secrets of Ending Violent Crime
PERSONNES PARTICIPANTES :
- Irvin Waller, expert reconnu mondialement en matière de prévention des crimes et de droits des victimes, professeur titulaire au Département de criminologie de l’Université d’Ottawa.
- L’honorable Marilou McPhedran.
- Felix Munger, directeur général du Centre canadien pour des communautés plus sûres.
DATE : Mercredi 5 juin à 18 h
LIEU : Salle W180 de l’Édifice Wellington, 1, rue Wellington
Demandes des médias : media@uOttawa.ca