La résidence est une étape essentielle de la formation des médecins. Une fois leur diplôme de M.D. en poche après quatre ans d’études de premier cycle, les nouveaux diplômés doivent choisir une spécialité et acquérir de l’expérience en milieu clinique pour obtenir leur droit de pratique.
Bien que tous les médecins doivent passer par l’étape de la résidence, la cohorte actuelle doit faire la sienne dans un contexte particulier, celui d’une pandémie.
En cette Journée nationale des médecins, nous tenons à saluer tous les médecins, et en particulier tous ceux et celles qui étudient et enseignent à l’Université d’Ottawa. Nous avons demandé à quelques-uns de nos médecins résidents et résidentes qui travaillent à L’Hôpital d’Ottawa ce qui les aide à composer avec la crise de la COVID-19.
Dr Roupen Odabashian, R1, médecine interne
Mon rêve, en venant au Canada, était de faire ce que je fais aujourd’hui. Ce pays ne m’a jamais déçu. J’y ai trouvé une famille élargie, des amis, une nouvelle vie à l’abri du danger et une carrière. Je cherchais une façon de « donner au suivant » pour tout ce qu’on m’a donné ici. J’en ai la chance aujourd’hui. Je me sens redevable envers mon pays d’accueil et envers les gens d’ici, et c’est ce qui m'encourage à rester au front durant la pandémie. Chaque jour, quand je pars travailler, je me sens privilégié de faire partie de l’équipe extraordinaire de L’Hôpital d’Ottawa. J’en tire beaucoup de motivation, et aussi l’attitude positive nécessaire pour traverser la crise.
Dre Alexandra Bunting, R4, chirurgie orthopédique (résidente en chef)
Ma famille de résidents, de médecins et d’employés administratifs en orthopédie est la plus belle et – selon nous – la plus cool de toutes. Durant la pandémie, nous utilisons des rencontres virtuelles et le clavardage pour échanger des nouvelles, relaxer et rire un peu. Nous parlons régulièrement de la pandémie et des choses à améliorer pour mieux prendre soin de nos patients et de nous-mêmes, et assurer notre protection et la leur. Je travaille aussi avec le directeur de mon programme, le Dr Lalonde, pour envoyer les mises à jour hebdomadaires à l’ensemble des résidents et du personnel en orthopédie, à qui j’envoie aussi un défi de conditionnement physique par semaine. Pandémie ou pas, notre groupe très uni a beaucoup de plaisir ensemble, que ce soit en clinique ou en salle d’opération.
Malgré la pandémie, j’ai toujours accès (virtuellement) au soutien de ma famille, de mon fiancé et de mes amis, qui prennent régulièrement de mes nouvelles et m’encouragent.
Dr André Martel, R3, chirurgie générale; candidat à la M.Sc., programme de chercheurs cliniciens (Centre de recherche novatrice sur le cancer)
En tant que résident en chirurgie, j’ai la chance de faire partie d’un groupe tricoté serré de résidents et de membres du personnel. Les urgences chirurgicales comme les appendicites, les problèmes de vésicule biliaire et les blocages sont toujours aussi fréquentes, et nous continuons de bien les soigner. De plus, en tant que candidat à la M.Sc. en immunologie du cancer, j’en profite pour collaborer avec d’autres chercheurs en immunologie à l’étude de l’activité des cellules NK dans le contexte de la COVID-19.
Dre Zeba Siddiqui, R1, médecine interne
La pandémie met notre humanité à rude épreuve : le port du masque rend plus difficile le contact humain avec les patients, et on ne peut pas se servir du toucher pour démontrer notre empathie et réconforter les malades. Ce qui m’aide, c’est de voir les gens, les professionnels de la santé et la population en général se serrer les coudes. Voir mes collègues se soutenir mutuellement et sentir que nous avons l’appui de nos supérieurs et de la communauté en général me donne de la force. J’utilise les médias sociaux pour rester en contact avec mes amis, ma famille et mes collègues, ce qui m’aide beaucoup. Le mois dernier, j’ai même épuisé mon forfait de données en visioconférences. Malgré la distanciation physique, nous sommes plus proches que jamais.
Dr Harrison Carmichael, R5, médecine d’urgence (fellow en services médicaux d’urgence et en médecine de catastrophe)
Je suis fier du rôle que joue ma profession dans la lutte contre la COVID-19. La médecine d’urgence n’est pas toujours considérée à sa juste valeur. La pandémie a mis en relief l’importance de cette spécialité et nous a permis de faire valoir notre expertise.
Le soutien de notre département, de notre programme de résidence, de l’hôpital, du gouvernement et du public m’aide beaucoup à me rendre au travail tous les jours. Je suis heureux d’avoir la chance, à chaque quart de travail, de prendre soin d’une communauté qui se sacrifie autant pour le bien commun. Quand on voit les gens changer leurs habitudes pour aider, on a l’impression de participer à un effort de groupe.
Par ailleurs, les repas offerts gratuitement au service des urgences sont vraiment bons pour le moral!