L’Université d’Ottawa accueille sur son campus des gens issus d’un ensemble d’horizons, de cultures et d’identités. Nous sommes certes fiers de ces différences, mais certaines questions s’imposent aussi. Par exemple, tous les membres de notre communauté sont-ils inclus? Nous protégeons-nous les uns les autres contre la discrimination et l’exclusion? Nous sentons-nous libres de réaliser notre plein potentiel et encouragés à constituer des équipes d’une grande efficacité?
Pour trouver réponse à ces questions, le recteur Jacques Frémont a institué en 2016 le Comité ad hoc sur la diversité et l’inclusion. Ce groupe avait pour but d’inventorier les obstacles à l’inclusion et de proposer des initiatives pour intégrer les personnes traditionnellement marginalisées aux communautés de recherche, d’enseignement et d’administration de l’Université.
Après un long processus de recherche, de consultation et d’analyse, le Comité a déployé un volet crucial de ses efforts sur le campus – un outil d’identification destiné au corps professoral et au personnel et auquel ils ont désormais accès. Sa devise? « Comptez-moi/Count me in ». La population étudiante pourra pour sa part accéder à la plateforme incessamment.
« Il s’agit d’un simple questionnaire qu’on peut mettre à jour en tout temps », explique Steffany Bennett, conseillère spéciale du recteur sur les questions d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI). « Il faut moins de cinq minutes pour participer à ce processus ultraconfidentiel, qui nous fournira des données inestimables sur la composition de notre communauté. Cette information servira à concevoir et à évaluer des initiatives pour promouvoir ensemble une véritable inclusion à l’Université d’Ottawa. »
Disponible à même VirtuO et bientôt sur uoZone, l’outil appelle les membres de la communauté universitaire à s’auto-identifier quant à leur genre, leur race, leur appartenance à des groupes autochtones, leurs incapacités et les mesures d’adaptation dont ils ont besoin, leur identité LGBTQIA2S+, leur langue de préférence et leur connaissance des deux langues officielles – le tout dans le plus grand anonymat. Le Bureau des droits de la personne protégera la confidentialité des données et veillera à ce que seules les données ventilées servent à orienter et à hiérarchiser les initiatives d’EDI à l’échelle du campus.
S’auto-identifier, c’est aussi faire un pas vers l’inclusion. C’est pourquoi chaque fois qu’une personne répondra au questionnaire, le Cabinet de la provost et vice-rectrice aux affaires académiques versera 1 $ à un fonds de bourse pour les étudiants et étudiantes qui intègrent les principes d’EDI à leurs projets d’études et de recherche.
L’Université a entrepris de nombreuses autres initiatives en faveur de l’inclusion :
Création du Comité sur l’équité, la diversité et l’inclusion (CEDI) de l’Université d’Ottawa et de l’APUO en vertu de la convention collective
Le rapport du CEDI traite de la représentation des sexes et des écarts salariaux chez les membres de l’Association des professeurs de l’Université d’Ottawa (APUO), en plus de passer en revue les pratiques d’excellence dans les universités canadiennes.
Nomination d’une conseillère spéciale, diversité et inclusion
Steffany Bennett, professeure à la Faculté de médecine, a été nommée conseillère spéciale à la diversité et à l’inclusion. Elle contribuera à communiquer à la haute direction de l’Université et au gouvernement fédéral les données existantes sur la répartition des sexes à l’APUO. Elle a aussi porté la candidature de l’Université pour le projet pilote Dimensions du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), projet auquel elle préside aujourd’hui.
Évaluation conjointe des écarts salariaux entre les sexes (APUO-employeur)
Un groupe travaille à évaluer les écarts salariaux potentiels entre les professeurs et professeures à temps plein et à mettre au point les correctifs qui s’imposent.
Programme pilote Dimensions
Le CRSNG a retenu la candidature de l’Université d’Ottawa pour participer au programme pilote Dimensions. Depuis septembre 2019, 17 établissements postsecondaires au Canada ont constitué des équipes d’autoévaluation pour coordonner la cueillette de données d’EDI, des analyses et la planification de diverses mesures. Les participants travaillent actuellement à recueillir et à analyser des données quantitatives et qualitatives pour ausculter les systèmes, les pratiques et la culture de l’Université. Cette démarche permettra d’établir un plan d’action à la lumière des lacunes, obstacles et tendances qui auront été constatés.
Formation sur les préjugés inconscients pour tous les comités d’embauche professorale
Fruit d’un partenariat entre l’APUO et les Ressources humaines, des séances de formation sont désormais offertes aux membres de comités de sélection et autres personnes responsables de l’embauche. La responsable de la formation, Kate Townsend, met aussi au point des campagnes de sensibilisation pour faire obstacle aux préjugés inconscients et faire naître un sentiment d’appartenance chez tous les membres de la communauté universitaire.
Évaluation de l’EDI en contexte de recrutement des Chaires de recherche du Canada
Depuis 2017, le programme des Chaires de recherche du Canada (CRC) appelle les établissements à créer leurs propres plans d’action pour brosser un portrait de leur situation actuelle et atteindre leurs cibles d’EDI en matière de recrutement, de nomination et de rétention de candidats.
Comité aviseur du recteur pour un campus sans racisme
Le recteur a également mis sur pied un comité qui lui présentera des recommandations sur la lutte au racisme et la promotion de la diversité, de l’acceptation et de l’inclusion à l’échelle du campus.